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L'espion, frère du proscrit : article de Sylvie Aprile

Un article de Sylvie Aprile,

professseure d'histoire contemporaine à l'Université Paris-Nanterre

 

L’espion, frère du proscrit. Regards croisés
sur la surveillance politique des exilés sous le
second Empire


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« Il faut bien le dire, la police de l’exil est faite en
majeure partie par les exilés ».


Cette boutade en forme de paradoxe fait l’objet d’un long
développement dans l’ouvrage du proscrit Ernest Coeurderoy, Jours
d’exil, et n’étonnera guère tous ceux qui ont travaillé sur cette
question, mais elle mérite d’être réexaminée et réévaluée dans le
contexte français.
Elle ne surprend guère car l’étude de la proscription politique sous
le second Empire repose en grande part sur les sources de la
surveillance politique, ce qui constitue une première forme d’étroite
imbrication entre l’exilé et l’espion. Le quotidien et le devenir des
exilés passent par le filtre des archives de la police française et des
autorités françaises à l’étranger, qui, selon la nécessité du moment,
exagèrent ou minimisent l’activité des militants en exil. Ces sources
ont ainsi conduit à suivre quelques fils rouges, ceux des conspirations
avortées et des sociétés clandestines tout aussi commodes à l’enquête
de l’historien qu’au rapport de l’agent de l’Empire.

 (...)

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