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Extraits de presse - Mercredi 12 mai 1976

Libération, jeudi 16 juin 2005
Les Verts au stade de la poésie.
Autour de la finale perdue en 1976 par l'AS Saint-Etienne, un spectacle subtil, habité par la mémoire des supporters de l'époque.

 (…) Avec cette manière toujours délicate et drôle qu'ils ont de renouer un à un les fils de l'histoire (cf. la Vita alessandrina, la Chambre noire...), Olry et Miret se sont emparés des récits pour les réécrire. Mêlés à leurs propres souvenirs, ils les égrainent dans un espace scénique entre stade et tribune en un chassé-croisé fantomatique finement chorégraphié. Aux côtés de Stéphane, 13 ans en 1976, qui, alité tout l'hiver de cette année-là, suivait les rencontres à la radio. Et de Corine, qui regardait les matchs avec son père à la télé, sans le son pour ne pas énerver sa mère, et raconte ses copines en dessous verts.

L'acteur et musicien Hubertus Bierman soulève un autre coin du voile. Gamin de la Ruhr, dont la pauvreté laborieuse fait écho à celle de Saint-Etienne, il se souvient d'un Gerd Müller en gosse des rues shootant dans des vessies de porc, faute de ballon. Présence spectrale chargée d'étrangeté derrière son violoncelle, celui qui fut tourneur-fraiseur avant de jouer dans les squats de Francfort raconte aussi ses matchs avec un certain Daniel Cohn-Bendit et un Joshka Fischer qui prêchait déjà la révolution aux ouvriers mais n'était pas toujours réglo sur le terrain.

Furtif et souple comme un chat, Mathias Poisson, complice de longue date, s'avère bien davantage que scénographe. Son installation d'objets verts (éponges à grattoir, cartes Vitale, liquide vaisselle, balai...) et la manière dont il les déplace, tel l'enfant dans sa chambre qui dispose des joueurs fictifs sur le terrain de son imagination, confèrent une sorte de grâce féerique au spectacle.

Mystère. Pourquoi cette passion, qui continue de planer sur le stade Geoffroy-Guichard, quels que soient les résultats ? Comme à Lens, on pourra dire que Saint-Etienne, cité massivement frappée par le chômage, trouve dans les exploits de son club un baume à sa fierté. A cette explication facile, Olry, Miret et leurs comparses opposent la poésie et le mystère d'un drôle de bonhomme vert enjambant un terrain miniature sur la pointe des pieds.
BOUTEILLET Maïa

Le Parisien lundi 9 janvier 2006
Au Théâtre, les Verts, c’est foot !
(…) Emus par ces témoignages poignants, les auteurs se sont senti la responsabilité de transmettre ces émotions. Ils y parviennent brillamment et permettent de rapprocher sport et culture trop souvent opposés. Une certaine forme de militantisme… « Les stades sont, avec les théâtres, les derniers lieux de résistance face à notre société de consommation qui préconise le chacun pour soi. Au contraire, les Verts incarnent des valeurs de solidarité, d’abnégation, d’humilité et de générosité » souligne Stéphane Olry.
Alier droit de la grande époque, Patrick Revelli a vu la pièce en mai à Saint Etienne et en garde un souvenir ému : « Ils ont conservé les émotions sans rentrer dans les clichés. Cette pièce est formidable! »
DOMENACH Raphaël
 
L’Humanité
lundi 9 janvier2006
Totalement foot à Bagnolet
Corine Miret et Stéphane Olry visent frappent et marquent avec leur dernier spectacle, Mercredi 12 mai 1976.
(…) Si les paroles de ces hommes et de ces femmes flirtent avec la nostalgie, la mise en scène et le travail d’écriture de Miret et Olry leur confèrent une certaine dignité leur permettent de retrouver les accents de fraternité et de solidarité. Les deux auteurs donnent un souffle poétique à cette aventure qui ne fut pas que sportive.
La scénographie permet une liberté dans les déplacements des acteurs. Des tribunes et le terrain dessinés à même le sol par Mathias Poisson – dont le jeu consiste à installer, dans une danse savamment chorégraphiée, un nombre invraisemblable d’objets hétéroclites pour symboliser le public – constitue un espace de jeu étonnant. Son pas de deux avec Hubertus Biermann campé sur ses épaules est une belle performance. ! »
M.J.S.


La Croix jeudi 19 janvier 2006
La magie de l’AS Saint-Étienne sur scène
Sur la base de témoignages de supporters stéphanois, un étonnant spectacle plonge au cœur de la passion, individuelle et collective, qui s’exprime les soirs de match.
(…) Interrogeant son propre passé d’adolescent, Stéphane Olry a voulu confronter ses souvenirs à ceux des supporters stéphanois, donnant un éclairage inédit au travail sur la mémoire et l’identité qu ‘il poursuit de spectacle en spectacle. Jouant le rôle du narrateur, il introduit les témoignages, auxquels Hubertus Biermann et Corine Miret donnent vie  avec grâce et émotion ; Au delà de la nostalgie d’un période où la perruque verte tenait lieu de coiffure à la mode, les familiers de l’ASSE parlent de ce qui les relie à ce club et au joueurs.
On pourrait sourire de certaines anecdotes, témoignant d’une passion naïve ou vaguement infantile. Drôles et pleines de fraîcheur, elles se révèlent souvent bouleversantes parce qu’elles disent la fonction sociale, rituelle et affective du football. Assister à un match, c’est obtenir la promesse de retrouver ses voisins de gradin, c’est s’offrir une parenthèse de convivialité et de liesse partagée ; Soutenir son équipe, c’est tisser un lien de confiance et apporter une pierre à l’édifice commun. Il n’est pas question ici des excès de violence qui ternissent l’image des acharnés du ballon rond : il est seulement question  d’un attachement vrai et sincère à la magie de moments collectifs. Un hommage inattendu à l’essence profonde du foot.
BOUVET Bruno

Revue-spectacle.com  samedi 7 janvier
Avec douceur et intelligence, la Compagnie Revue Eclair nous invite à un voyage au pays des Verts. Stéphane Olry a su faire de ces témoignages de véritables monologues intérieurs qui passent l’épreuve de la scène sans fracas mais en imprimant durablement leur empreinte dans les mémoires. En dehors de tout cliché, le scénographe Mathias Poisson transforme l’espace sous nos yeux tout au long du spectacle. L’économie de moyens qui règne sur le plateau évoque les jeux d’enfants qui font un château-fort d’une boîte à chaussures. Les mots, les gestes des comédiens et les transformations du plateau suggèrent des images sans les dicter. On entre ainsi dans l’"économie affective" intime des supporters, une économie généreuse, déficitaire même, et qui a transformé des ouvriers, des lycéennes, une grand-mère et même un Parisien en mécène, en ami inconnu, en ange gardien…
Sur un fil, pendant 90 minutes on perd de vue les courses, les transports et les rendez-vous ; équilibristes sans le savoir, on écoute les cœurs palpiter et suspendre le temps. A l’ère de l’individualisme, on aurait donc encore besoin de se rassembler autour du foot… ou du théâtre, par exemple ?
LACROIX Clio

France Inter

Charivari 16 janvier 2006
« Le 12 Mai 1976 toute la ville de Saint-Etienne était verte, toute la France était verte, parce que ce soir là à Glasgow les Verts de Saint-Etienne affrontaient le Bayern de Munich en finale de la Coupe d’Europe des Champions ; match qui s’achèvera par une défaite glorieuse et rageante comme la France les aimaient tant à l’époque. Un événement encore inscrit dans la mémoire collective qui devient un beau spectacle de théâtre. »
Frédéric BONNEAU

Et aussi :
Presse audiovisuelle

ARTE
Jérôme CASSOU - Journal de la culture - 5 janvier 2006

LCI
Marianne CHEMELNY – Ça donne envie – 21 janvier 2006

Europe 1

Pierre-Louis BASSE - À l’air libre - 12 et 25 janvier 2006

France Culture
Arnaud LAPORTE  - Tout arrive - 12 janvier 2006

Radio France Internationale
Reportage de Sophie Joubert dans l’émission de Pascal PARADOU - Culture vive - 16 janvier 2006