Spectacles - La Revue Éclair

J'ai supprimé les oranges de mes menus (2021- en création)

Éliane Moriss, enfant d’une famille juive d’Alger, nait en 1930 dans une maison close de Babel- Oued. Dans les années 50, elle chante dans les dancings d’Alger, Casablanca, Dakar.
Elle monte son propre cabaret « Le Coucou » à Tunis.
Expulsée lors de l’indépendance, elle coud ses pièces d’or dans les boutons de son manteau et atterrit à Orly.

Comme beaucoup de pieds noirs, elle n’a jamais mis les pieds en métropole. Elle monte un « bar à filles » à Châteauroux, « L’Ambiance ». On dit que Gérard Depardieu, adolescent, allait passer ses soirées dans ce bar. Elle épouse le patron du grand garage de cette ville, puis divorce. Son établissement est fermé par la police.

Elle se réfugie à Namur en Belgique, et se livre à diverses activités dont la plus avouable est la contrebande de cigarettes.

Elle meurt en France où elle s'est installé dans un bar PMU de Seine et Marne.

la patronne de lambiancepoursite

Liza Terrazzoni, a retrouvé des textes manuscrits laissés par sa grand-mère Éliane Moriss. Celle-ci appelait ses manuscrits "des lettres", sans préciser à qui elle étaient adressées. Liza Terrazzoni a partagé la lecture de ces lettres, ainsi que les recherches qu'elle menait sur sa grand-mère, avec Stéphane Olry. Le texte de J'ai supprimé les oranges de mes menus a été inspiré par ces lettres et les conversations entre Liza Terrazzoni et Stéphane Olry.

Les coulisses du stade (2024 - création)

Guidé-e-s par Corine Miret, Stéphane Olry et Antoine Pasquer, et en compagnie du gardien Hocine Méchiche, des sportives et sportifs, employé-e-s, bénévoles, et habitué-e-s du stade, les spectateur-ice-s sont invités à découvrir le Parc des Sports de la Briqueterie à Bagnolet, son histoire, ses légendes. Sont évoqués celles et ceux qui l'ont fait vivre, comme Jean Legendre dit Jean-Jean, vendeur de pomme de terre sur les marchés, fondateur du Club Bagnolet Lutte 93 (Les Diables Rouges).

À l'issue de la visite, les spectateurs peuvent assister à l'entrainement des Diables Rouges : une fabrique de champions-ne-s passé-e-s et futur-e-s.

Une occasion unique de découvrir le quotidien des sportif-ve-s et un haut lieu du patrimoine architectural de la banlieue rouge !
Visite guidée de 19h à 19h45
Entrainement des Diables Rouges de 19h45 à 21h30

Les petites épouses des blancs/histoires de mariages noirs (2019 - en répertoire)

Ce sont des secrets de famille. Ils datent d'un temps lointain, le temps des colonies. Ce sont des histoires exotiques, empoisonnées, violentes, et parfois douces aussi, car chacun a une mère. C’est une histoire qui commence avec l’esclavage.

Nous n'en avons pas fini avec cette histoire. Pour commencer à en finir, commençons par en parler.

Les concubines africaines des colons étaient appelées leurs petites épouses.

Elles donnèrent naissance à des enfants métis. Le destin de ces enfants des blancs fut longtemps recouvert de silence.

Marisa Gnondaho dit Simon et Stéphane Olry ont mené une enquête eu sein de leurs propres familles sur ces « mariages noirs ». Ils ont cherché ensuite aujourd’hui en France la postérité de ces unions.Ils ont interviewé des métis, un notaire, un griot, une chocolatière, des profs de lycée, un colonial, des tirailleurs sénégalais, un ethno-psychiatre etc.

La pièce met en scène une causerie publique tumultueuse rendant-compte de leur enquête.

Le coryphée des lutteurs (2023 - en répertoire)

Inspirée des combats de catch et des spectacles forains, cette forme brève (5 minutes) présente un chœur scindé en deux (les supporteurs du lutteur bleu et ceux du lutteur rouge) qui encourage les pugilistes durant leur échauffement puis leur combat. Une bonimenteuse harangue la foule : qui gagnera du lutteur rouge ou du lutteur bleu ?

Photo : Jean-Michel Sicot

La tribu des lutteurs (2016-En répertoire)

C’est au cœur de l’entraînement des Diables Rouges, club de lutte centenaire de Bagnolet, que nous propulse La Tribu des Lutteurs.

Ils sont une trentaine en action, des poussins aux vétérans, des débutants aux champions et viennent d’Iran, d’Arménie, de Tchétchénie ou des banlieues d’Île-de-France.

Depuis le bord du tapis, une femme accompagne, en commentatrice avisée, les différentes étapes de l’entraînement. Elle en présente les protagonistes principaux et explique leurs exercices. Elle médite à voix haute sur l’art ancestral de la lutte. Elle discourt sur Gilgamesh, les neurones miroirs, la rupture de ses ligaments croisés. Elle évoque la mémoire de Jean-Jean, dit Jeannot la patate, vendeur de pommes de terre et figure tutélaire de cette tribu de lutteurs.

Le spectacle montre l’épuisement des corps dans l’effort, mais aussi l’intelligence, la précision et la fraternité des lutteurs au travail.

Promenades (2021- En répertoire)

Depuis 2010 La Revue Éclair conçoit et emmène des promenades dans l'espace public.

Les premières à Brétigny-sur-Orge furent produites en 2010 à l'espace Jules Verne où La Revue Éclair était en résidence, à l'occasion de la création des Arpenteurs, exploration par sept artistes du méridien de Paris entre Paris et Dunkerque.

Vinrent ensuite les promenades dans le bois de Vincennes présentées dans le cadre des Habitants du bois, projet d'habitation du bois de Vincennes par quatre artistes dans le le cadre de l'association entre la Revue Éclair et le Théâtre de l'Aquarium. Le dernier avatar de ces promenades a eu lieu en 2020 lors de l'Été Particulier proposé par la Ville de Paris en réponse à l'épidémie de Covid.

À l'automne 2020, en collaboration avec le Théâtre de la Poudrerie La joueuse de flûte, a emmené les promeneurs entre le parc des sœurs et la club de canoé-kayak sur le canal de l'Ourcq.

Enfin, en novembre 2021, toujours avec La Poudrerie-Théâtre des habitants, Corine Miret créait En grandes pompes, dans le cadre de Conversation avec les ancêtres. Cette promenade emmenait les spectateurs depuis le cimetière à la salle des fêtes de Sevran.

Photos : Fred Chapotat

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