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L'opéra-night

C'est de travailler avec le chœur d'aventure de Jean-Christophe, d'écrire le livret de son Drag Requiem qui ramène à ma mémoire le souvenir de l'Opéra-nignt.

À ma mémoire et à celle de mon ordinateur, puisque magiquement, aprés avoir tapé  pomme F, puis le mot "opéra night", apparait le texte suivant, dont au moins une phrase, prononcée par un chanteur travesti en 1980, se retrouve en refrain de ce requiem consacré à la mémoire des travestis du bois de Boulogne.

L’Opéra-Night

Un ancien théâtre à l’italienne transformé en boîte de nuit dans le quartier de l’opéra. Nicolas et moi, nous nous y rendons le vendredi soir pour les soirées travestis. Le physionomiste nous laisse toujours entrer. Parfois, il nous autorise à faire entrer une fille avec nous.

Sur le parterre transformé en piste de danse, nous dansons sur de la disco, des chansons de Bowie.

À minuit commencent le spectacle. Un grand travesti en bas résille annonce au micro : « une série éblouissante de numéros avec des petits garçons outrageusement maquillés ». Les artistes se succèdent. Ils chantent des chansons des années trente. Des morceaux de leur cru, avec des chorégraphies inspirées : lavomatic, doo wee doo wee doo wee doo ! en roulant les bras.

C’est formidable de voir que le théâtre c’est quelque chose d’aussi simple et amusant.